Des applications de plus en plus nombreuses sont écartées du réseau Facebook. Pour les développeurs, Facebook tente de limiter la concurrence face à ses propres services. Le réseau social, quant à lui, explique lutter contre les spams, pour ne pas importuner ses utilisateurs.
Antoine Morcos est un jeune développeur français de 31 ans, à l’origine de l’application Vintage Camera, qui permet de donner un côté « vintage » à ses photos prises sur son iPhone, iPod Touch ou iPad. Le mois dernier, Facebook l’informe par courriel couper les liens avec son application de partage de photos : de nombreux utilisateurs se seraient plaints. L’effet est instantané : il perd près d’un demi-million d’utilisateurs qui n’accédaient à l’application qu’à partir du réseau social.
La raison invoquée par Facebook ? Trop d’utilisateurs se seraient plaints de Vintage Camera. Pourtant, Antoine Morcos dit n’avoir, en moyenne, qu’environ trois réclamations toutes les 1000 photos. L’accès est aujourd’hui bloqué à toutes les images mises sur Facebook via l’application. A raison de 6000 photos publiées par jour sur le réseau social… Le développeur est renvoyé dans les cordes : il ne fallait pas vouloir concurrencer Instagram, l’application similaire de photo, qui appartient à Facebook. Le réseau protège ses p’tits, comme par instinct de survie.
La grogne monte chez les développeurs
Le Wall Street Journal fait état, dans son édition du jour, de ces tensions qui augmentent de plus en plus entre les développeurs et Facebook. Car l’expérience d’Antoine Morcos n’est malheureusement pas un cas isolé. En effet, les applications Voxer, Yandex, MessageMe Inc, ou encore l’appli vidéo Vine de Twitter, pour ne citer qu’elles, ont été récemment bloquées sur Facebook.
Pour Facebook, rien d’anormal : il ne fait que surveiller son réseau en limitant les spams au maximum et en restreignant les applications qui n’apportent pas de valeur ajoutée au réseau. Mais les développeurs, eux, voient plutôt une manière déguisée de limiter la concurrence à Facebook et d’inciter les développeurs à payer pour diffuser des annonces sur le réseau.
Facebook travaillerait à intégrer des « hashtags » (ou mots-dièse), à la façon de Twitter. Une nouvelle qui n’a pas été confirmée par la firme mais qui révèle, une fois de plus, l’intention du réseau social de récupérer des données toujours plus précises sur ses utilisateurs.
C’est le Wall Street Journal qui a lancé la rumeur : Facebook pourrait intégrer prochainement les « hashtags » utilisés sur Twitter, ces petits mots-clés ajoutés aux «statuts» Facebook (les messages postés), permettant, en cliquant dessus, de voir tous les «statuts» des autres utilisateurs qui les ont utilisés. Cette nouvelle n’a pour l’instant pas été confirmée par Facebook : l’un de ses porte-parole a déclaré à Slate« Nous ne commentons pas les rumeurs ou les spéculations. »
Du pain béni pour les annonceurs
Si cette information se révélait vraie, Facebook pourrait ainsi permettre à ses utilisateurs d’écrire leurs posts avec des « mots-dièse », en facilitant ainsi leur indexation par Graph Search. Instagram, qui appartient à Facebook a déjà recours à ces mots-dièse pour trier les photos. Le Wall Street Journal explique qu’« en intégrant les hashtags, Facebook sera capable d’indexer rapidement les conversations afin qu’elles puissent se développer à partir d’un sujet, comme sur Twitter. Ce qui donnera aux utilisateurs une raison supplémentaire de rester connecté et donc de voir plus de publicité.»
Cette nouvelle fonctionnalité a évidemment un objectif commercial, l’entreprise essayant, avec ce genre d’idée, d’augmenter le trafic sur son site. Et aussi de collecter des données plus précises sur ses internautes, pour ensuite les transmettre aux annonceurs.
Le réseau social Pinterest vient de lancer un nouvel outil d’analyse de données permettant aux professionnels de voir combien le tableau de liège 2.0 draine de visiteurs vers leurs sites.
Disponible pour l’instant gratuitement pour les professionnels disposant d’un site officiel identifié, la première version de ce Web Analytics offrira des données sur le trafic, le nombre de vues de chaque sujet épinglé et le nombre de visiteurs ayant surfé sur un site à partir de Pinterest.
Pinterest, qui avait lancé ses comptes officiels pour entreprises en novembre 2012, sera occupé cette année à « bâtir les fondations de sa monétisation » selon les mots de son fondateur Ben Silbermann, rapportés par le Wall Street Journal le mois dernier.
Facebook a présenté son nouveau fil d’actualité, le fameux news feed, ce jeudi 7 mars. Mark Zuckerberg et son équipe ont dévoilé le design et les fonctionnalités de ce fil d’actualité depuis le campus du réseau social à Menlo Park en Californie. Le HuffPost a pu assister à la présentation depuis les locaux de Facebook France et tester ce qui change pour vous.
Depuis son lancement en 2006, le fil d’actualité Facebook a peu évolué mais en 7 ans le nombre d’utilisateurs est passé de 200 millions à 1 milliard et les contenus que partagent les amis et les pages sont très différents. Après l’annonce récente d’un nouveau moteur de recherche plus performant, c’est maintenant le fil d’actualité qui fait peau neuve.
Comme l’a rappelé Mark Zuckerberg au début de la conférence de presse, les textes des statuts ont été supplantés par le partage de photo (aujourd’hui près de 50% du contenu du fil d’actualité est composé d’images) et les contenus des pages et des personnalités que vous suivez concurrencent les actualités de vos amis (les pages représentent près de 30% de votre fil d’actualité).
Pour suivre cette évolution, le nouveau fil d’actualité Facebook donne la part belle à l’image et offre la possibilité de faire le tri dans ce que l’utilisateur souhaite consulter.
Priorité au visuel
Dans la version connue jusqu’alors, le fil d’actualité – en colonne centrale – occupe seulement 45% de votre écran. Désormais, Facebook ne comprendra plus que deux colonnes (celle de gauche devient plus discrète et s’adapte à la taille de votre écran) et le fil d’actualité devient omniprésent.
Ce changement de format permet au réseau social d’afficher tous les contenus en plus grand. Les photos sont mises en avant sous toutes leurs formes, de l’image publiée par un de vos amis à la vignette de l’article de presse que vous partagez sur votre profil. Tous les contenus sont mis en avant visuellement, “pour les rendre plus ‘engageants'”, explique Mark Zuckerberg.
Dans cette logique, Facebook a repensé la présentation des contenus partagés par plusieurs de vos amis. Quand toute votre sphère Facebook partage le même lien, le même article, ce contenu apparaît en très grand et les photos de profil des amis qui l’ont partagé apparaissent en mosaïque verticale à droite. Difficile de passer à côté.
Les évènements à venir ont également droit à leur relooking, ils s’affichent bien plus visiblement que dans la précédente version:
Un fil d’actualité à la carte
Outre le design, le grand changement de votre fil d’actualité repose sur la possibilité de choisir le type de contenus que vous voulez voir apparaître.
“Aujourd’hui le news feed mélange tous les contenus et l’utilisateur reste donc en surface de toutes ces publications”, a expliqué l’équipe de Facebook. Pour remédier à ce grand fouillis, le réseau social propose désormais un fil à la carte avec différents flux que l’utilisateur peut sélectionner.
Parmi ces flux, il y a:
Le flux d’amis qui affiche toutes les publications de vos amis – par ordre chronologique ce qui permettra de ne rien rater de leur activité.
Le flux “musique” qui compile ce qu’écoutent vos amis et les actualités des artistes que vous suivez.
Le flux “photos” consacré à toutes les images publiées sur votre Facebook. Un flux qui colle parfaitement au nouveau design.
Le flux “suivis” qui réunit les publications des pages et des personnalités que vous aimez – par ordre chronologique également.
On remarque que si vous consultez un filtre plus fréquemment qu’un autre, la liste des flux le retiendra et vous le proposera en priorité.
Le même Facebook sur Web et mobile
La troisième grande nouveauté annoncée ce jeudi à Menlo Park est l’unification de Facebook quel que soit l’écran sur lequel vous consultez le réseau social. Web, smartphone ou tablette, le design est désormais le même. Le nouveau design est d’ailleurs largement inspiré de l’usage mobile. Pour une fois c’est le mobile qui détermine la version web et non l’inverse. Toutes ces nouveautés n’apportent aucune modification à l’affichage des publicités, qui pourront s’afficher dans n’importe quel flux, en fonction du choix de la marque.
Le nouveau design du fil d’actualité sera disponible sur la version Web ce soir pour un petit nombre d’utilisateurs puis généralisé aux téléphones et tablettes dans les semaines à venir. Les Etats-Unis ne seront pas prioritaires par rapport à la France et si les “retours” des utilisateurs sont bons, le nouveau fil d’actualité sera généralisé le plus vite possible.
A noter enfin, cette phrase de Mark Zuckerberg, qui laisse penser que Facebook va devenir de plus en plus un média d’information plutôt qu’un réseau social: “Ce que nous essayons de faire, c’est de donner à chaque personne dans le monde le meilleur journal personnalisé possible. Il devrait avoir une page principale et de grandes sections d’actualité, ou vous permettre de fouiller dans les sujets que vous voulez.”
Découvrez toutes les évolutions du fil d’actualité depuis son lancement en septembre 2006 dans le diaporama ci-dessous:
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Septembre 2006: le lancement du fil d’actualité (news feed)
Selon<a href=”https://blog.facebook.com/blog.php?post=2207967130″> le blog Facebook</a>: le fil d’actualité est introduit comme un flux qui met en avant ce qu’il se passe dans votre sphère sociale Facebook, tout au long de la journée.
Septembre 2006: de nouveaux contrôle de confidentialité
Face au rejet des utilisateurs qui dénoncent le manque de confidentialité du nouveau fil d’actualité,<a href=”http://mashable.com/2006/09/08/facebook-gets-egg-on-its-face-changes-news-feed-feature/”> Mark Zuckerberg déclare que Facebook</a> “a foiré sur ce coup-là”, ce nouveau flux manque cruellement d’outils pour choisir ce qui y apparait et ce qui n’y apparaît pas.
Facebook se rattrape donc quelques jours plus tard.
Novembre 2007: Facebook demande votre avis
Fin 2007, <a href=”http://www.insidefacebook.com/2008/07/31/facebook-news-feed-preferences-return/”>Facebook donne la parole à ses utilisateurs</a> avec un outil leur permettant de dire s’ils aiment voir un contenu sur leur fil d’actualité ou pas. Le fil d’actualité s’orne d’un “pouce en l’air” et d’une croix “x” à côté des publications.
Facebook explique que cela va permettre à ses équipes de faire évoluer le news feed.
Juillet 2008: les préférences du fil d’actualité
Facebook permet à ses membres de dire <a href=”http://www.insidefacebook.com/2008/07/31/facebook-news-feed-preferences-return/”>s’ils veulent voir plus ou moins un type de contenu</a> sur leur fil d’actualité.
Ils peuvent choisir leurs préférences pour chaque ami.
Mars 2009: les mises à jour en temps réel
Alors que Twitter prend de l’ampleur,<a href=”https://blog.facebook.com/blog.php?post=59195087130″> Facebook se préoccupe du temps réel</a>. Le news feed se met à jour chronologiquement et la page d’accueil est redessinée.
Octobre 2009: le fil d’actualité s’adapte à vos goûts
Facebook met en place un algorithme et le fil d’actualité propose ainsi les contenus les plus populaires et “engageants” depuis votre dernière connexion.
<a href=”http://gigaom.com/2009/10/23/facebook-news-feed-no-longer-just-live/”>La chronologie pure et simple disparaît</a>.
Décembre 2010 – les premiers filtres par type de contenus
Avec l’onglet “plus récentes”, <a href=”http://mashable.com/2010/12/21/facebook-news-feed-filtering/”>l’utilisateur peut filtrer son fil d’actualité</a> en différenciant photos, liens, pages et jeux.
Février 2011 – Tous les amis ou les amis proches
Facebook lance une option permettant de voir les contenus de tous vos amis et des pages auxquelles vous êtes abonnés… ou seulement celles de vos amis proches et des pages avec lesquelles vous interagissez le plus.
Peu de temps après l’apparition de l’option “s’abonner”, Facebook permet à ses utilisateurs de visualiser directement les informations les plus importantes pour eux.
Désormais, le fil d’actualité s’adapte pour ressembler davantage au profil de l’utilisateur.
<blockquote>”Vous n’aurez pas à vous inquiéter de passer à côté d’informations importantes, explique alors Facebook. Toutes les informations s’afficheront dans un seul et même fil avec les informations les plus importantes placées tout en haut. Si vous ne vous êtes pas rendu sur Facebook pendant un certain temps, les premières choses que vous verrez apparaître dans votre fil d’actualité seront les meilleurs photos et statuts ayant été publiés sur Facebook en votre absence. Vous pourrez les identifier facilement grâce à un petit onglet bleu.”</blockquote>
Septembre 2011 – le telex
Avec tous ces changements, le fil d’actualité aurait pu manquer de temps réel. Pour cette raison,<a href=”https://blog.facebook.com/blog.php?post=10150286921207131″> Facebook invente le “telex”</a> un flux – plus petit – qui affiche les conversations en temps réel en affichant instantanément les mises à jour.
Désormais, lorsqu’un ami commente, pose une question ou partage quelque chose comme par exemple une visite, l’utilisateur le voit dans son telex et peut s’inviter dans la conversation.
Janvier 2012 – l’apparition de la publicité
<a href=”http://www.zdnet.com/blog/facebook/facebook-starts-displaying-ads-in-the-news-feed/7143″>Les publicités débarquent dans le fil d’actualité</a>. Elles sont signalées
par les mentions “sponsorisé” et “actualité suggérée” (“featured” et “sponsored” en anglais)
Mars 2013 – un nouveau fil d’actualité
Le 7 mars, Mark Zuckerberg a réuni la presse pour annoncer une modification de son fil d’actualité.
Selon les rumeurs, il s’agirait d’un flux différenciant les différents types de contenus, comme la musique qu’écoutent vos amis par exemple, les photos ou encore les publicités et les offres commerciales.
Facebook a été attaqué par des hackers. Après Twitter, le plus grand réseau social du monde a annoncé vendredi 15 février avoir subi, le mois dernier, une attaque informatique “sophistiquée”, qui n’aurait toutefois pas compromis les données de ses utilisateurs.
L’intrusion s’est faite par l’intermédiaire du site contaminé d’un développeur, a précisé Facebook sur son blog. “Nous avons remédié au problème dans tous les appareils infectés, nous avons informé la police et commencé une vaste enquête qui se poursuit à ce jour”, a ajouté le réseau.
Les pirates informatiques ont utilisé la vulnérabilité du logiciel Java, fabriqué par la société Oracle qui, alertée de l’intrusion, a tenté de contrer l’attaque le 1er février, selon Facebook. Les pirates ont semble-t-il tenté de viser des développeurs et des sociétés technologiques du site internet, qu’ils piégeaient avec un faux code.
Les Etats-Unis, cible de nombreuses attaques
“Facebook n’a pas été le seul à se faire attaquer”, selon le réseau social. “D’autres (sociétés) ont été également attaquées récemment”. Les Etats-Unis seraient la cible d’une importante attaque informatique qui met en péril leur compétitivité économique, ont conclu les différents services américains de renseignement dans un rapport, cité dimanche dernier dans le Washington Post.
Le rapport du National Intelligence Estimate (NIE), classé secret, mentionne comme pays d’origine des attaques en premier lieu la Chine, et cite aussi la Russie, Israël et la France.
Selon le document du NIE, des entreprises liées à l’énergie, la finance, l’aérospatiale, l’automobile sont les plus fréquemment visées par des attaques, et les dommages sont estimés à des dizaines de milliards de dollars.
Face à cette situation, l’administration du président Barack Obama tente de contrer les attaques de ces pays. Il a à cet égard déposé des plaintes devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), expulsé du personnel diplomatique, ou encore restreint la délivrance de visas, selon le Washington Post.
Le réseau social Twitter avait annoncé pour sa part le 2 février qu’environ 250.000 de ses utilisateurs avaient été victimes de pirates informatiques “sophistiqués”, qui avaient mené des attaques similaires à celles portées contre des sociétés et des médias américains.
La même semaine, les quotidiens américains New York Times et Wall Street Journalavaient rapporté que leurs ordinateurs et systèmes informatiques avaient subi des cyber-attaques, pointant du doigt le gouvernement chinois.
Twitter avait alors mis en garde contre l’utilisation du logiciel Java. Le département américain de la Sécurité intérieure avait appelé début janvier ses utilisateurs à cesser d’y avoir recours, en raison de sa vulnérabilité.
TNS Sofres s’est penché sur la réputation des marques et son lien avec les réseaux sociaux. Muriel Humbertjean, dg adjointe de TNS Sofres, commente les résultats de cette enquête exclusive portant sur 26 grandes marques/entreprises françaises.
La réputation des entreprises : se (dé)fait-elle sur les réseaux sociaux ? L’institut TNS Sofres s’est penché sur la question en réalisant une étude en ligne en janvier 2013, auprès de 1000 internautes, âgée de 18 ans et plus, représentatifs de l’ensemble de la population française, au sujet de 26 grandes marques/entreprises françaises. Pour chacune d’elles, les sondés ont indiqué s’ils s’en étaient fait les avocats ou les détracteurs au cours des derniers mois, à la fois sur Internet et dans ” la vraie vie “.
7 grandes tendances se dégagent de l’enquête :
1) L’advocacy devient un phénomène massif.
L’advocacy a la côte. En effet, 87% des Français se sont exprimés sur au moins une des 26 marques/entreprises au cours des derniers mois. En moyenne, chaque marque a été vantée ou critiquée par environ un Français sur 5.
“Au sens strict, advocacy renvoie à l’idée d’un plaidoyer et d’actions d’influence dans le champ juridique, politique, médiatique, en faveur d’idées ou d’intérêts. Au sens large, on l’emploie pour désigner des prises de positions en faveur d’une marque, d’une idée, d’institutions dont en se fait l’avocat ou ” l’ambassadeur ” auprès de ses proches ou sur internet. C’est dans ce sens que le terme est employé dans l’enquête à laquelle vous faites référence. L’advocacy s’emploie généralement au sens positif. En négatif, elle revoie aux idées de critique ou de dénigrement”, détaille Muriel Humbertjean, directrice générale adjointe de TNS Sofres.
2) On s’exprime 3 fois plus sur les marques auprès de son entourage que sur le web.
En moyenne, chaque marque a été évoquée par 10 millions de Français dans des conversations avec leur entourage, contre 3,3 millions sur le web. Cependant, les individus ne sont pas pour autant plus sévères sur Internet. En effet, les marques les plus fréquemment citées, les thèmes abordés, mais aussi la tonalité des propos sont les mêmes sur le web que dans la vraie vie.
” Les médias sociaux ne sont que le miroir d’un bouche-à-oreille qui existait, mais qu’on observait rarement auparavant. Ils ne reflètent pas la réalité de l’image d’une entreprise à un moment donné, mais permettent d’observer les dynamiques “, explique Muriel Humbertjean.
3) Les marques dont on parle le plus appartiennent aux Télécoms, à la grande distribution, et aux services du quotidien.
Ainsi les 3 marques-entreprises dont on a le plus parlé ces derniers mois sontOrange, Free et Leclerc. Viennent ensuite dans le Top 10 : La Poste, Carrefour, la SNCF, SFR, Renault, EDF, et la Banque Postale.
4) Les principaux sujets évoqués sont ceux qui suscitent le plus l’intérêt et qui agacent le plus.
Il s’agit de : la qualité des produits et services, les prix, la façon dont la marque traite ses clients, les nouveaux produits et services, la fiabilité de la parole et des promesses, et les points de contact avec la marque (publicités et lieux de vente). Puis viennent les discussions autour des dimensions corporate, sociale et sociétale.
5) Globalement, le buzz est plutôt favorable aux marques.
Pour 18 entreprises, on a dit plus de bien que de mal, et pour 4 entreprises l’inverse mais avec des commentaires positifs et négatifs qui s’équilibrent.
Ce qu’on échange le plus souvent sur le net, ce sont des ” bons plans “. A cet égard les marques qui ont suscité le plus de commentaires positifs sont d’abord Leclercpour ses prix bas, loin devant toutes les autres marques. Vient ensuite Carrefour, qui confirme ainsi son redressement dans l’opinion publique, puis Free, qui a bousculé le marché des Télécom, Danone pour ses produits, et enfin Michelin grâce à ses guides de bons plans.
6) Selon les secteurs, les marques peinent ou non à se différencier.
Dans la banque ou dans les transports, il existe d’importantes différences d’une marque à l’autre, tant dans le volume des propos que dans leur nature. Dans la grande consommation en revanche, le buzz suscité par des marques comme Danone, Nestlé ou L’Oréal est très similaire.
7) Les prises de position citoyennes et militantes mobilisent moins de monde que les bons plans.
Toutefois le volume de commentaires est significatif : 2 millions de Français ont par exemple commenté l’implication de E.Leclerc ou de La Poste dans la vie locale, et 600 000 ont salué les engagements humanitaires de la MAIF. Les marques les plus critiquées sont celles qui donnent l’impression d’une indifférence aux attentes de la société (Total, Renault), ou de prioriser leur confort interne sur les besoins de leur public (la SNCF).
Globalement, les sujets corporate et RSE (responsabilité sociale des entreprises) bénéficient d’un buzz nettement plus limité et plus négatif comparés aux sujets commerciaux.
“Pour générer des ambassadeurs sur les réseaux sociaux, il faut un message sociétal fort, où se combinent intérêt collectif et bénéfice individuel sincère et crédible. Leclerc et la MAIF constituent dans notre enquête de bons exemples de cette combinaison gagnante”, conclut Muriel Humbertjean.
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